Publié dans Editorial

Ligne rouge !

Publié le vendredi, 26 juin 2020

Rien ne va plus sur terrain. C’est le bordel voire l’anarchie, les joueurs ne font qu’à leur tête. La règle du jeu est bafouée. L’arbitre, un peu dépassé à un certain moment par les évènements, se ressaisit. Il est en passe de brandir le carton rouge sinon le chaos. L’irrespect des consignes du jeu franchit la ligne rouge.
La pandémie du nouveau coronavirus reprend dangereusement de la force. Elle regagne du terrain. Pour cause, l’indiscipline générale notamment dans la Capitale. Antananarivo redevient le centre de gravité ou plutôt l’épicentre de la pandémie.
Constatant l’amélioration des bilans des traitements, le Chef de l’Etat Rajoelina Andry annonça le dimanche 14 juin un allègement des mesures de prévention contre le Covid-19. Entre autres, l’assouplissement du confinement. Pour Antananarivo, les activités ont pu avoir lieu  jusqu’à 17 h et le couvre-feu de 22 h à 4 h du matin. Mais, les Tananariviens ont mal interprété la « faveur présidentielle » et ont confondu  l‘ « allègement »  avec « relâchement ». Le port de masque s’effrite. La distanciation de un mètre n’est plus un souci. Les mesures de barrières sanitaires se relâchent. Et ce fut le bordel entier ! Conséquence immédiate : le nombre des contaminés à Tanà s’explose et le bilan des décès grimpe. A ce rythme, la Capitale sera complètement noyautée. Le secrétaire général du CCO Ivato, le Général Elack Olivier Andriankaja, « tape sur la table ». Le Président de la République Rajoelina Andry, l’arbitre central, s’insurge et brandit le risque d’un « carton rouge ». 
En Chine, durant la « Longue marche » de 12.000 km de 1934 à 1935, Mao Tse Toung dut inculquer inlassablement et avec ténacité à ses partisans l’esprit de la discipline et la culture de l’endurance et  le sens de la vigilance. Un trépied incontournable sur lequel est bâti le fondement de la réussite. Une nécessité impérieuse à tout ce qui veut s’épanouir dans la vie.
Le grand défilé militaire, à … huis clos, que nous venions de suivre hier sur les antennes de la Radio et télévision nationale à la maison, à l’occasion de la célébration de la fête nationale qui coïncide avec l’anniversaire de l’Armée, veuille bien nous transmettre un message fort axé sur ce trépied de la réussite à savoir « discipline », « ténacité » et « vigilance ».
Ainsi, le vrai problème de notre société actuelle réside dans l’indiscipline collective, le manque de ténacité et l’insouciance. A cause de ce problème national, la pandémie du coronavirus prend de l’aile et gagne en puissance alors qu’à un certain moment, elle semble perdre de terrain.
Ce jour, au  terme de l’énième quinzaine de jours, le Gouvernement doit normalement statuer sur l’avenir de l’état d’urgence sanitaire pour les quinze jours à venir. Naturellement, vu la situation alarmante, on aura droit à une nouvelle période d’état de nécessité national sanitaire. Mais, ce que tout le monde attend fébrilement c’est le discours présidentiel annonçant les nouvelles consignes à suivre. Beaucoup redoutent que l’homme fort du pays aille frapper fort en ré-instaurant le confinement à … plein !
Etant donné que l’indiscipline et consorts franchissent la ligne rouge et que le mal risque de redevenir malheureusement incontrôlable,  il est fort probable que Rajoelina Andry Nirina remette la pendule à l’heure. 


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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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